Sont-ils trop différents ? Sont-ils si différents ?

L’action des Conseillers Généraux Jeunes de la commission Sud consistait à aller à la rencontre d’enfants et d’adolescents polyhandicapés, le 15 décembre 2010. Ce projet s'est fait en partenariat avec la Fondation Père Favron sur le site Albert BARBOT - BOIS D’OLIVES. L’objectif pour les Conseillers Généraux Jeunes était de comprendre la notion de polyhandicap, former des binômes avec des enfants polyhandicapés avec qui ils ont habillé un sapin avec leurs « créations » artistiques. Cette manifestation a comporté également un volet musical, avec la participation de quelques CGJ.

Une définition du polyhandicap
« Handicap grave à expressions multiples associant une déficience motrice et une déficience mentale sévère ou profonde, entraînant une restriction extrême de l’autonomie et des possibilités de perception, d’expression et de relation ».

Etape 1 du projet : Il s’agit de « Combattre le premier regard ». Avec parents et un psychomotricien, de travailler sur la notion de « polyhandicap » et présenter la Fondation. Il était naturel que les CGJ fassent cet important travail en amont avec des médecins et psychologues, afin de les préparer à combattre leurs réflexes naturels. Car, en général, dans la rue les regards qui se posent sur une personne polyhandicapée sont souvent des
« premiers regards » : ils se détournent pour éviter le questionnement envahissant, ou bien ils restent transparents, car centrés sur eux-mêmes.

Etape 2 du projet : A l’occasion de ce premier passage sur site, les CGJ vont découvrir la Fondation, sur le terrain, et faire la connaissance avec les résidents, du centre de jour et de l’internat.
Accueillis par M. Audoux et Mme. Gonthier, les CGJ sont encore enfermés dans la norme sociale qui veut que l’homme se distingue de l’animal par le fait qu’il se déplace debout, qu’il pense, s’exprime et jouit de toutes les capacités de son corps.
Le premier contact entre les enfants est un moment assez spécial : nos CGJ restent figés, voire apeurés, et beaucoup ont du mal pour aller en direction des jeunes handicapés. Et ceci, malgré le travail effectué en amont.

Déblocage ! Au cours de ce premier contact CGJ et résidents formeront des « binômes », ce qui permettra, le 15 décembre, à chaque CGJ, de parrainer un résident. Avec le temps les liens se tissent et malgré des séquences « larmes », les mains se tendent et les CGJ retrouvent la parole. Ils sont prêts pour la fête du 15 décembre.

Noël à la Fondation Père Favron
Cette journée viendra ponctuer l’action 2010, avec les enfants polyhandicapés par une journée festive sur le site Albert Barbot.